Comparaison des analyses libérale et keynésienne du marché du travail

Publié le par ses

METHODOLOGIE - COMPARAISON DES ANALYSE NEO-CLASSIQUE ET                       KEYNESIENNES SUR LE MARCHE DU TRAVAIL

 

 

 

Marché du travail

 

Analyse néo-classique du marché du travail

 

Analyse keynésienne du marché du travail

 

Déterminants de l’offre de travail

 

 

L’individu opère un calcul coût-bénéfice :

 

·         le coût du travail

 

-          l’individu répugne à travailler :la désutilité du travail

 

-          plus l’effort et la durée du travail sont importants , plus cette répugnance augmente , plus l’individu va apprécier les loisirs . La désutilité marginale est donc croissante

 

·         le bénéfice : les gains permis par le travail qui vont lui permettre d’acquérir des biens de consommation

 

·         l’individu qui dispose d’une journée de 24 heures va donc réaliser un arbitrage entre travail et loisirs , c’est-à-dire entre biens de consommation et loisirs , en fonction du salaire réel ( qui est donné)

 

 

 

L’offre de travail est donc une fonction croissante du salaire réel : quand le salaire réel augmente , le coût du loisir augmente , la demande de loisirs diminue et l’offre de travail augmente . 

 

 

 

 

 

·         Keynes rejette l’idée d’une courbe d’offre de travail croissante avec le salaire réel

 

-          Quel que soit le salaire , les salariés ne réduiront pas leur offre de travail , car le salaire est leur seul revenu

 

-          Les salariés , quand ils discutent des contrats , ne connaissent pas le salaire réel , ils ne peuvent les anticiper car ils ne connaissent pas le niveau d’inflation dans un monde dominé par l’incertitude. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

·         L’offre de travail est déterminée à long terme par des variables socio-économiques :

 

-          la démographie : natalité , solde migratoire

 

-          les mentalités : niveau d’éducation , place des femmes

 

 

 

Les déterminants de la demande de travail

 

 

·         les hypothèses du marché de cpp sont vérifiées :

 

-          le travail est homogène

 

-          l’information est accessible : les entreprises anticipent parfaitement la productivité des salariés embauchés

 

·         l’employeur est rationnel , il cherche à maximiser son profit : il va donc embaucher des salariés jusqu’au stade où le dernier salarié embauché va lui coûter ( en salaire réel ) ce qu’il lui rapporte ( la productivité marginale )

 

·         d’après la loi des rendements décroissants , plus le nombre de salariés est élevé , plus la productivité marginale est faible Þ la demande de travail est une fonction décroissante du salaire réel

 

 

·         Keynes est prêt à admettre qu’il existe une courbe de demande de travail telle que la productivité marginale du travail est égale au salaire réel , car l’entreprise ne peut produire à perte

 

 

 

·         mais il considère que le volume de l’emploi offert par l’entreprise est avant tout fonction du produit attendu par les entreprises : la demande solvable anticipée , c’est-à-dire la demande effective qui est composée de 2 variables :

 

-          l’investissement

 

-          la consommation

 

 

 

 

 

 

 

Confrontation

 

de l’offre et de la demande

 

de travail

 

 

·         la confrontation offre-demande se fait au niveau micro-économique , par le biais d’un marchandage entre les offreurs de travail ( les ménages ) et les demandeurs (les entreprises )

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

·         il existe un taux de salaire réel d’équilibre qui égalise cette offre et cette demande

 

·         cet équilibre est stable :

 

O ³ DÞ flexibilité du salaire réelÞ baisse du salaire réel Þ  O ¯ et D ­Þ O = D

 

·         les entreprises ne regardent que le coût du travail , car il n’ y a jamais de problèmes de débouchés : loi de Say . L’offre crée sa propre demande : tout ce qui est produit sera vendu ;

 

 

 

·         sur un marché de CPP , il n’ y a pas à long terme de chômage involontaire . Seuls existent :

 

-          chômage frictionnel : résulte d’une information ou d’une mobilité du travail insuffisantes dans le court terme , mais il n’est que passager

 

-          chômage volontaire : les chômeurs refusent de travailler au taux de salaire en vigueur

 

 

 

 

 

·         il n’ y a pas de confrontation offre – demande de travail au niveau micro-économique . Le fonctionnement néo-classique du marché du travail est une fiction

 

·         les agents n’entretiennent pas un rapport d‘égalité , mais des relations hiérarchisées :

 

-          les travailleurs ont besoin d’un salaire : ils vont donc être dépendants des décisions des entrepreneurs

 

-          or , les décisions des entrepreneurs visent à maximiser leur profit en fonction de la demande effective qui est déterminée à un niveau macro-économique  

 

-          le niveau d’emploi va être déterminé en fonction des seuls intérêts des entreprises ; les ménages vont être contraints de s’y adapter .

 

 

 

·         il n’ y a aucun mécanisme qui assure le retour à l’équilibre de plein emploi : offre et demande de travail dépendent de variables différentes

 

·         les entreprises anticipent un certain niveau de demande résultant des anticipations de consommation ( solvable ) et d’investissement . A partir de là , elles vont déterminer un certain niveau de demande de travail

 

 

 

 

·         il y a une possibilité qu’il existe du chômage (équilibre de sous-emploi ) et qu’il soit involontaire : les salariés sont prêts à travailler pour un taux de salaire plus bas , mais même à ce taux , ils n’arrivent pas à trouver un emploi .

 

Publié dans COURS DE TERMINALE

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article